Composter à la maison en quelques étapes

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Le compostage : sa simplicité de réalisation et ses nombreux bénéfices environnementaux sont suffisants pour y intéresser un peu n’importe qui. Tirés de mon 1er article sur le compostage, voici un bref résumé de ces avantages :

Le compostage limite la quantité de déchets qui vont au site d’enfouissement, en conséquence la quantité de gaz à effet de serre (GES) rejetés à l’atmosphère diminue (provenant du transport des déchets ou de l’absence ou de l’inefficacité du captage des GES au site d’enfouissement). En surplus, le compost issu du processus de compostage est une alternative écologique aux engrais inorganiques qui détruisent les écosystèmes, sans compter que leur cycle de vie est très énergivore. Est-ce que j’ai oublié de mentionner que la santé humaine, grâce à l’amélioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols entre autres, sera améliorée par l’adoption de cette pratique écologique qu’est le compostage? Regardons comment procéder, dès maintenant!

Où situer mon composteur et lequel choisir?

D’abord, il faut déterminer l’endroit où sera situé le composteur. Si vous avez suffisamment d’espace sur votre terrain, vous pouvez empiler les différentes matières organiques dans un tas plutôt qu’utiliser un composteur. Néanmoins, l’aspect esthétique de cette méthode peut en intéresser certains un peu moins. Peu importe la taille de votre terrain, choisissez un endroit ensoleillé, bien drainé et facilement accessible. Si vous êtes en appartement et avez un balcon, le composteur peut être situé à cet endroit. Sachez que le vermicompostage, soit la production de compost grâce à des vers de terre rouge, est une alternative pour les gens en appartement ou tout simplement ceux qui ne possèdent pas de terrain où y mettre un composteur. Le composteur pour le vermicompostage peut demeurer à l’intérieur. Néanmoins, il peut être à l’extérieur pour une partie de l’année, mais doit être rentré à l’intérieur en hiver. Consultez le site d’Éco quartier Sainte-Marie pour savoir comment fabriquer et utiliser un composteur destiné au vermicompostage.

Pour le choix du composteur, vous pouvez en acheter un dans un centre de jardinage ou une quincaillerie. Différents modèles existent et nécessitent généralement qu’un espace de 1m2.  Ils peuvent aussi vous donner des idées pour construire vous-même votre composteur. Si vous souhaitez suivre cette voie, consultez ce document du Groupe de Simplicité Volontaire de Québec. On y décrit la fabrication d’un composteur à partir de matériaux peu coûteux et accessibles : palettes de bois – bois quelconque – grillage ou clôture à neige – blocs de ciment – baril de métal – autre types de composteurs.

Qu’est-ce que j’ajoute dans mon compost?

Maintenant que vous disposez d’un composteur et avez défini son emplacement, on peut commencer à le remplir. Deux types de matières seront ajoutées dans le composteur, soit les matières humides (ou matières vertes) et les matières sèches (ou matières brunes). Pour que le processus de compostage se déroule de façon optimale, on mélange en alternance 1/3 de matières humides à 2/3 de matières sèches. Il est recommandé de terminer l’ajout de résidus par des matières sèches ou de la terre pour empêcher les odeurs. Le tableau qui suit contient une liste de différentes matières qui vont composer votre compost. Lorsque vous commencez le compostage, ajouter des petites branches dans le fond du composteur pour permettre l’aération et faciliter le drainage. De même, vous pouvez ajouter du compost mature, de la terre ou un produit de démarrage à compost (en vente dans les centres de jardinage) pour faciliter le processus à son début. 

Quelles sont les stratégies pour faciliter le compostage?

Ajouter les matières organiques humides et sèches en bonne proportion permettra d’avoir un compost de qualité. D’autres éléments sont à mentionner pour permettre et faciliter le processus :

1. Aérer – mélanger le compost : le compost a besoin d’aération. Il est suggéré de mélanger les types de matières dans le compost et de le brasser avec une fourche, une pelle ou un outil mélangeur-aérateur (regardez en quincaillerie ou centre de jardinage). Le brassage du compost devrait se faire 2 fois par mois environ ou un peu plus souvent.

2. Surveiller le taux d’humidité de la pile de compost : si c’est trop humide, il faut ajouter de la terre ou des matières sèches3. Si c’est trop sec, il faut arroser un peu et lui ajouter plus de matières humides. Que ce soit trop sec ou trop humide, brassez le compost pour homogénéiser le tout et donc améliorer sa composition.

Comment savoir quel est le bon taux d’humidité? On doit regarder la composition générale de l’ensemble du tas de compost, pas seulement qu’une partie. Prenez une poignée de compost dans votre main et serrez-là : un taux d’humidité optimal résultera en l’écoulement de quelques gouttes d’eau. Si de l’eau coule, comme si on pressait une éponge, c’est trop humide (un indice de trop d’humidité serait aussi le dégagement d’odeurs). S’il n’y a pas d’eau qui coule ou que la texture est poussiéreuse, c’est trop sec.

3. Surveiller le processus de compostage : regarder régulièrement ce qui se passe, à savoir s’il y a des odeurs, si ça semble trop humide ou trop sec, etc. Il sera plus facile de régler un problème à ses débuts que si le problème est plus avancé.

Comment savoir quand mon compost est prêt?

Le compost ressemblera a de la terre, aura une couleur brune foncée, dégagera une bonne odeur (comme de la terre) et les différentes matières humides et sèches ajoutées ne seront plus reconnaissables, sauf certaines exceptions.

Quoi faire avec mon compost?

On peut utiliser le compost dans son jardin (améliore la qualité du sol, sa structure, sa capacité de rétention de l’eau, etc.). Il sera également un excellent amendement dans les plates-bandes, les plantes d’intérieur, les jardinières extérieures, autour des vivaces et même sur votre gazon! Si vous n’avez pas une utilisation à faire du compost, donnez-le à quelqu’un ou une organisation que vous savez qui en aurait besoin.

(À noter que les informations données dans cet article proviennent principalement de l’organisme Équiterre1 et de la Ville de Montréal2.)

Références :

 [1] Équiterre (s.d.). Le compostage : simple et naturel.

[2] Ville de Montréal (s.d.). Petit guide pratique du compostage.

[3] Compost’ Action (s.d.). Les 3 règles d’or d’un bon compost

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